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Archives de l'actualité
Année 2001


Avril 2001

Mercredi, 4 Avril 2001 : Affrontements entre étudiants à Abidjan
Il semblerait qu'un étudiant ait été attaqué à la machette dans la cité universitaire de Mermoz par une branche de la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire). Depuis la scission de ce syndicat d'étudiants il y a environ un an, des affrontements ont lieu entre étudiants et ont provoqués jusqu'à présent 5 morts et plusieurs blessés.

Janvier 2001

Vendredi 5 Janvier 2001 : Annonce de la tenue d'élections législatives partielles dans le nord du pays pour pourvoir les 26 sièges manquants.

Nuit du Dimanche 7 au Lundi 8 Janvier 2001 : Tentative de coup d'état
Le siège de la radio (quartier du Plateau), de la télévision (quartier de Cocody), une base de l'armée et le plus important camp de gendarmerie (Agban, près d'Adjamé) ont été attaqués. Après que les forces loyalistes ait violemment repris le contrôle de la situation, le gouvernement a qualifié ces attaques de tentative de coup d'Etat et accusé des pays voisins de soutenir les assaillants.

Le ministre de l'Intérieur, Emile Boga Doudou (qui représente la ligne dure du FPI), a déclaré que deux gendarmes et une dizaine de mutins ont été tués. Il a également déclaré qu'une partie des mutins étaient partis de la Rue Lepic (quartier de Cocody) où se trouve le siège du RDR. Enfin, le ministre a affirmé que ces mutins s'étaient rendus à la prison centrale d'Abidjan (MACA) afin de libérer des proches du RDR. Le gouvernement ivoirien met ainsi en cause le RDR mais aussi des pays étrangers. Parmi les 31 assaillants (civils et militaires) arrêtés, on trouve des ressortissants maliens et un ressortissant libérien.

Mardi 9 Janvier 2001 : Le RDR a démenti toute participation à la tentative de coup d'état.

Mardi 9, Mercredi 10 et Jeudi 11 Janvier 2001 : Montée de la xénophobie à Abidjan
De nombreux Burkinabé sont menacés, battus et chassés de chez eux par des "ivoiriens" (étudiants, chômeurs, probablement les futurs "patriotes" proches de Laurent Gbagbo) malgré les appels au calme du gouvernement. Même la police, qui multiplie les contrôles, refuse de prendre certaines plaintes d'étrangers persécutés.

Les ressortissants burkinabés représentent environ 3 millions de personnes sur les 4 millions d'étrangers que comptent la Côte d'Ivoire. Les pays voisins de la Côte d'Ivoire commencent d'ailleurs à sérieusement s'inquiéter de la situation de leurs ressortissants. Le président du Mali, Alpha Oumar Konaré, avait déjà déploré la montée de xénophobie en Côte d'Ivoire. De même, pour les présidents du Burkina Faso, Blaise Campaoré et du Togo, Gnassingbé Eyadéma.

Samedi 13 Janvier 2001 : Déploiement d'importantes forces de sécurité
(police et plus de 1500 militaires) dans le Nord du pays pour assurer la protection des équipements et des responsables des élections législatives du Dimanche 14 Janvier 2001.

Lors d'un meeting assez virulent, le président Laurent Gbagbo promet "le feu" à tous les ennemis de la Côte d'Ivoire.

Dimanche 14 Janvier 2001 : Elections législatives partielles
dans trois régions du Nord du pays (Ouangolodougou, Ferkéssédougou et Napiélédougou). Celles-ci devaient pourvoir 26 sièges au Parlement et se sont déroulées calmement. Suite à l'appel au boycott pacifique de la part du RDR, le taux de participation ne s'élève qu'à 13 %. Ce boycott est motivé par l'exclusion d'Alassane Ouattara de ses élections.

Lundi 15 Janvier 2001 : Résultats des élections législatives
Le PDCI remporte 15 sièges. La nouvelle composition de l'Assemblée Nationale (225 sièges) est donc la suivante :

Mardi 16 Janvier 2001 : Xénophobie toujours présente en Côte d'Ivoire
Les ressortissants de pays étrangers résidants en Côte d'Ivoire subissent toujours des insultes et des agressions de la part d'étudiants et de jeunes chômeurs en mal d'occupation. Accusant les étrangers de voler le travail des ivoiriens ou de préparer des coups d'états, ces agitateurs sont parfois très violents et provoquent le départ de ces populations vers leur "pays d'origine".

Mercredi 17 Janvier 2001 : Arrestation d'un journaliste de l'AFP
Muhamed OUATTARA Junior a été arrêté par 4 hommes de la DST dans le cadre de l'enquête sur la tentative de coup d'état du 8 Janvier 2001.

Dimanche 21 Janvier 2001 : Formation d'un nouveau gouvernement
Suite aux récentes élections législatives, le président Laurent Gbagbo a demandé à son premier ministre de former dans les 3 jours un nouveau gouvernement d'unité nationale.

Lundi, 22 Janvier 2001 : Libération du journaliste de l'AFP
Après son arrestation le 17 Janvier 2001, Muhammed OUATTARA Junior a finalement été remis en liberté sans inculpation, sur décision du procureur. Ce journaliste de l'AFP, âgé de 31 ans, déclare avoir été bien traité lors de sa détention.

Jeudi, 25 Janvier 2001 : La Côte d'Ivoire reforce ses frontières
Lors d'une rencontre à Yamoussoukro, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et le Bénin ont convenu de renforcer la sécurité à leurs frontières respectives (coopération et démantèlement d'éventuelles bases arrières de "putschistes"). Lors de cette rencontre, les tracasseries que certains ressortissants des pays voisins de la Côte d'Ivoire (Mali et Burkina Faso) ont également été abordées.

Vendredi 26 Janvier 2001 : La forêt ivoirienne en grand danger
Dans l'Ouest du pays, la forêt est petit à petit détruite par une surexploitation incontrôlée par les autorités. Seule source de revenus pour certains, filon pécunier pour les exploitants forestiers, la forêt ivoirienne est passée d'une surface d'environ 11 millions d'hectares en 1956 à 2.5 millions d'hectares de nos jours.

Dimanche 28 Janvier 2001 : Les étrangers vivants à l'Ouest sous haute pression
Insultes, baisse des salaires, menaces et mépris. Voilà ce que subissent actuellement les ouvriers agricoles des plantations de l'Ouest qui se sentent de plus en plus indésirables dans ce pays qu'ils ont pourtant aidé à construire depuis son indépendance. Ces ouvriers, contraints de partir, sont peu à peu remplacés par des "ivoiriens".

Mercredi 31 Janvier 2001 : Reprise de la coopération française
La coopération française qui avait été interrompue suite au coup d'état du 24 Décembre 1999 a repris, sauf dans les domaines militaire et policier. Priorité est maintenant donnée à la coopération dans l'éducation, l'agriculture et la santé.

Arrestation d'un proche d'Alassane Ouattara
Jean-Jacques Béchio, conseiller d'Alassane Ouattara, a été interpelé le 31 Janvier au soir. Il est accusé d'avoir voulu destabiliser l'Etat par un coup d'Etat. Les forces de l'ordre ont découvert des armes à son domicile.

Février 2001

Lundi 5 Février 2001 : Exode massive de Maliens et de Burkinabés
Le lourd climat d'insécurité qui règne en permanence contre les étrangers en Côte d'Ivoire provoque le départ massif de ceux-ci. Ainsi, des milliers de burkinabés et maliens fuient la Côte d'Ivoire par train ou par bus.

Lors de leur exode, ces "étrangers" se font constamment racketés par les fonctionnaires (police, gendarmerie, contrôleurs des trains, etc).

Attaque d'un poste de police dans le Nord
Des inconnus ont attaqué un poste de police tuant un policier et blessant un gendarme. ceci s'est produit dans le Nord, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso.

Mercredi 7 Février 2001 : Manifestation étudiante
Suite à une manifestation étudiante, un étudiant a été blessé par balle par la police et une dizaine de personnes ont été arrêtées. Il semblerait que les forces de l'ordre ait été assez violentes lors de ces incidents.

Jeudi 8 Février 2001 : Le Liban met en garde ses ressortissants
Suite à des agressions subies par quelques libannais, le Liban a demandé à ses ressortissants de prendre des précautions pour se protéger.

Samedi 10 Février 2001 : Perquisition au journal "Le Jour"
La gendarmerie et la police ont perquisitionné dans les locaux de l'imprimerie du journal indépendant "Le Jour". Le directeur, actuellement en fuite, est soupçonné d'avoir recruté des mercenaires pour déstabiliser la Côte d'Ivoire. Ceci est à replacer dans un contexte de délation débridée où les forces de l'ordre agissent sur un simple coup de fil, participant ainsi encore un peu plus au climat d'insécurité.

Vendredi 16 Février 2001 : Visite du 1er ministre ivoirien en France
Pascal Afi N'Guessan, 1er ministre ivoirien, a été reçu par Dominique de Villepin, secrétaire général de la présidence française, afin de discuter de la relance de l'aide française. Aucun haut responsable français n'a cependant voulu rencontrer M. N'Guessan. Avant cette rencontre, le premier ministre ivoirien avait déjà été reçu la veille par le Conseil des Ministres de l'Union Européenne. Cette tournée en Europe a pour but de réactiver l'aide internationale pour la Côte d'Ivoire.

Mercredi 21 Février 2001 : Ouverture du procés des généraux Palenfo et Coulibaly

Mardi 27 Février 2001 : Des violations "sans fin" des Droits de l'Homme en Côte d'Ivoire
Les Etats-Unis ont dénoncé des violations "sans fin" des Droits de l'Homme qui ont commencé à l'arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir. Parmi ces nombreuses violations, on retrouve : des cas de torture à mort, des répressions politiques, des arrestations arbitraires, des centaines de tueries extra-judiciaires. De plus, les forces de sécurité agissent en toute impunité. Les gendarmes sont en effet totalement dévolus au président ivoirien.

Les Etats-Unis ont également déclaré que le gouvernement actuel, élu dans un cadre non représentatif, a été incapable de punir les coupables de ces actes, voire les a cautionnés.

Mars 2001

25 Mars 2001 : Elections municipales
Ces élections étaient initialement prévues le 28 Janvier 2001. Les électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leurs représentants dans 197 municipalités pour une durée de 5 ans. Ces élections municipales se sont globalement déroulées dans le calme. A signaler toutefois un incident dans la région de Sassandra où des électeurs mécontents ont saccagés le matériel électoral après avoir appris qu'ils étaient changés de circonscription. Le taux de participation s'élève à 39.35 %.

Après avoir boycotté les élections présidentielles et législatives, le RDR, parti de Alassane Ouattara, a fait un retour en force par des victoires dans 63 communes dont certaines grandes villes du pays : Bouaké (la deuxième ville du pays), San Pedro, Gagnoa (ville natale de l'actuel président, Laurent Gbagbo) ainsi que 2 communes sur 10 à Abidjan.

Le PDCI (ancien parti au pouvoir) remporte la victoire dans 60 municipalités alors que le FPI (parti de Laurent Gbagbo) doit se contenter de 33 communes. Les autres communes sont remportées par les listes "indépendantes".

En terme de voix, le scrutin se divise ainsi :

Jeudi 15 Mars 2001 : Disparition des barrages de policiers racketteurs
En ce début du mois de Mars, les nombreux barrages de police et de gendarmerie ont disparu aux alentours et à Abidjan. Ces barrages étaient un prétexte à de nombreux fonctionnaires des forces de l'ordre pour soutirer de l'argent à tous ceux qui passaient par là : confiscation illégale de papiers d'identité, infractions supposées/inventées, non respect des immunités diplomatiques.

Il semblerait qu'il subsiste certains de ces barrages frauduleux dans le Nord et le centre Ouest du pays. Ces rackets perpétrés par les forces de l'ordre s'explique par le fait que les policiers et les gendarmes s'estiment mal payés : le salaire moyen d'un sous-officier de police est de 145 000 FCFA (soit 1450 FF), celui d'un gendarme à grade équivalent est de 198 000 FCFA (1980 FF) et celui d'un commissaire est de 300 000 FCFA (3000 FF).

Lundi 12 Mars 2001 : Fin de la grève des dockers
Le syndicat national des dockers de Côte d'Ivoire (SNDCI) a appelé à la reprise du travail après l'accord conclu avec les représentants du patronat et le gouvernement. Les dockers étaient en grève depuis le jeudi 9 Mars 2001 suite à un conflit salarial avec le Syndicat des entreprises de manutention des ports d'Abidjan et San Pedro (SEMPA).

Le SNDCI, qui affirme représenté 90% des dockers ivoiriens, a déclaré également que plusieurs grévistes avaient été arrêtés. Ce qu'a démenti la gendarmerie ... Affaire à suivre.

Jeudi 9 Mars 2001 : Baisse de 90% des prix des antirétroviraux en Côte d'Ivoire
Le Ministère Ivoirien de la Santé publique a déclaré avoir obtenu une diminution du prix des antirétroviraux, entre 80 et 90 %. Ceci fait ainsi passer le coût de la thérapie de 300 000 F CFA (3000 FF) à 75 000 FCFA (750 FF) par mois/malade. Les laboratoires Merck Sharp et Dohme, Bristol Myers, Squibb et GlaxoSmith Kline ont accordé cette baisse de prix après négociations avec le gouvernement.

Rappelons que le taux de prévalence nationale de la Côte d'Ivoire est de 10 %, ce qui fait de la Côte d'Ivoire le pays d'Afrique de l'Ouest le plus touché par le virus du sida.

2 Mars 2001 : La Côte d'Ivoire sous le régime de non paiement
La Côte d'Ivoire a été placée sous le régime de non paiement par la Banque Mondiale. Ceci est du au fait que l'état ivoirien ne rembourse plus ces emprunts depuis plus de six mois.

Procés des généraux Palenfo et Coulibaly
Les généraux Lassana Palenfo et Abdoulaye Coulibaly sont jugés depuis le 21 Février pour "atteinte à la sûreté de l'Etat". Ils sont en fait accusés d'avoir préparé l'attaque de la résidence du Général Robert Guéï (alors chef de la junte au pouvoir) dans la nuit du 17 au 18 Décembre 2000.

Ce procès traîne en longueur depuis son début et semble être sous l'influence de l'Etat ivoirien.


Dernière mise à jour : 10 Novembre 2004 /
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